Mijote un plan.

[Gniark gniark gniark! Y viens de débarquer et y veut d'jà se pousser. Tttttt... ]

Assis tout seul dans son coin, un pied appuyé sur le bord d'une table et l'autre reposant sur le sol dur et rêche, Sasha contemplait distraitement un livre sur les chiens. Avec des regards subtils et sournois dans l'intention de repérer tous les gardiens, Connelli esquissa un sourire sadique et se calla encore plus dans son siège. Ses méninges tournaient comme des turbines, cherchant le meilleur moment pour passer à l'attaque. Il n'était pas question pour lui de rester ici plus longtemps. Cette pauvre meuf avait mérité ce qu'il lui avait fait, et s'il avait pu, il ne l'aurait jamais laissé vivre. Malheureusement, il avait eu peur d'être repéré par la voiture de police qui arrivait et l'avait laissé-pour-compte juste là, dans les boisés, alors qu'elle gémissait de peur et le supplait d'arrêter. Sortant de ses pensées, en ayant assez de remuer le passé, Sasha regarda le livre qui était ouvert sur sa cuisse. L'image d'un chien de garde montrant les crocs et en position d'attaque attira son regard. Élargissant son petit sourire, il se transforma en un rictus de méchanceté alors qu'il repérait un garde qui semblait être ailleurs. D'un bond silencieux et agile, il se remit sur ses pieds. Toujours en tenant le livre bien ouvert et à plat dans ses mains, il se dirigea non-challament vers l'homme. Repérant sa matraque et son jet, il arriva tout près de lui et dit d'une voix calme, neutre mais légèrement sarcastique en voyant de plus près la longue balafre sur le visage du garde:

"C'est une bête dans ce genre qui vous a fait ça?"

Tournant la tête vers lui, l'homme bien baraqué posa une main sur sa matraque et s'apprêta à la sortir pour le corriger de son insolence quand, avant même qu'il ait pu faire un geste, Connelli, qui avait préalablement approché le livre du visage du gardien, le lui ferma sur le nez. Avec rage et de douleur, le gardien empoigna l'homme mais ce dernier se défendit et lui envoya un coup de poing dans le ventre. La veste par-balle atténua considérablement le coup mais Sasha ne se laissa pas faire. Sortant de son habit son couteau de poche, il le planta tout près de la jugulaire du gardien qui répliqua avec force et mépris du plat de sa main et du bâton de sa matraque. Assomé, Sasha tomba au sol en se tenant l'arrière du crâne. Pour son bonheur, le garde s'écroula aussi. Lui jettant un regard pétrifiant, Connelli se releva et attaqua les nouveaux venus. Malheureusement, il était seul et les gardiens trop bien entraînés. Pourtant, ils ne le maîtrisèrent pas sans blessures apparentes. Décochant coups sur coups avec ses poings, ses pieds et son couteau ensanglanté, Connelli se défendit de tout son être mais il se fit menotter et avec des coups de matraques redoublant d'ardeurs, on le roua sur place, devant les autres. Il n'avait pas résisté une journée complète sans défendre sa dignité et sa fierté masculine en cherchant la bagarre. Les gardiens l'auraient encore plus à l'oeil pour le restant de son séjour ici, mais le violeur était décidé à ne pas moisir ici très longtemps. À moitié mort, tant de fois battus presque jusqu'à la fin, ils emmenèrent le détenu ailleur, dans une place que Sasha verrait vraiment très souvent.

Sasha sentit qu'un des gardiens étaient tombé. En profitant pour frapper l'autre sur l'arrête nasale d'un bon coup de tête, il sauta par dessus ses bras avec agilité et se retrouva avec les mains devant. Allant vers un autre gardien, un nouveau qui affluait avec d'autres, il l'étrangla en passant ses mains autour de son cou à cause de ses menottes.

"J'vais pas te laisser!"

Même s'il ne le conaissait pas, Sasha n'allait tout de même pas laisser l'autre seul avec ces gardiens féroces et stupides. Alors, prenant de l'élan, il attaqua à coups de pieds celui qui se ramenait par derrière avec sa matraque et l'assoma juste avant qu'il n'atteigne le crâne de Juan.

"Faut surveiller ses arrières."

Sans en attendre plus de l'autre mec, Connelli se plaqua sur son dos pour qu'ainsi, personne ne puisse les atteindre par derrière. Toujours en se défandant, Sasha ne cessait de tenter d'enlever ses menottes.

Sasha frappa trois autres gardiens avant de suivre, non sans toujours assurer sa défense, le jeune homme.

"Mais on se feras pas coffrer, je moisirai pas ici plus longtemps!"

Connelli rattrappa de justesse son inadvertance alors qu'un garde réussissais à l'atteindre avec sa matraque sur l'épaule droite. Il se sauva de justesse des autres qui arrivaient et rattrappa sans problème Juan.

Sans se faire prier, Sasha entra dans le débarras et l'odeur âcre des livres anciens lui prit à la gorge. Enfin, ils étaient presque en sureté ici. Repérant lui aussi la fenêtre, il mesura à distance puis en convint qu'il pourrait passer et Olestas aussi.

"Faut bien croire à quelque chose!"

Avec un élan, il monta avec aisance sur un carton plein de livre pour regarder par dehors de la fenêtre. Ne voyant personne aux alentours, il se doutait que se n'était qu'illusion. Puis, un bout de chaussure apparut et Sasha plongea, entraînant Juan avec lui en le tirant par l'épaule. Cachés derrière des lvires, Connelli fit un petit signe à l'autre de ne plus bouger. Puis, le bout de chaussure disparu et Sasha étira le cou pour tenter de mieux voir. Juste à temps, il le rentra pour ne pas se faire voir par un nouveau gardien.